mardi 4 décembre 2007

Lorenzo en mission commando!

Bonjour chers amis, comme je vous l’avais promis la dernière fois, je vais donc vous en dire plus à propos de ma fameuse « mission commando ».

Vous trouverez le texte intégral de cette aventure dans les commentaires ci-après.
Bonne lecture.

5 commentaires:

Laurent a dit…

A vos commentaires!!

Anonyme a dit…

1er commentaire pour le commanditaire de la mission, celui qui a conduit notre Lorenzo Hunt à sonner à cette porte 2h30 après midi après avoir affronté la faim, la soif et le froid, celui qui a conduit notre agent très spécial à prendre des risques inconsidérés face à cette soi-disant grand-mère prête à l'écorcher vif; que dire sinon que ça m'a fait plaisir que tu rencontres Amanda 30 ans après, un de mes amours de jeunesse, éphémère mais fort.
J'attends avec grande impatience les commentaires des autres loustics

Anonyme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Anonyme a dit…

Et oui anonyme et l'an prochain nous allons lancer un slam-réalité où des slameurs seront filmés 24h sur 24 sur la scène; on achève bien les chevaux

Gérard a dit…

Le texte intégral des aventures de Lorenzo...

Ce cher Alain de l’ombre avait vu juste lorsqu’il avait demandé si cette mission le concernait.

Oui, incroyable mais vrai, figurez-vous que j’ai retrouvé la trace de cette fameuse Amanda dont il nous a déjà tant parlé ! Voici donc un récit (le plus précis possible !!) de cette journée pour le moins atypique…

Dimanche 2 décembre, j’avais donc décidé de partir à la recherche d’Amanda. Les conditions météorologiques étaient exécrables, pluie et vent étaient au rendez-vous, mais je m’étais juré de m’atteler à cette mission, no matter what could happen !
Départ donc de la gare de York à 9h18 pour arriver à Leeds vers 10h30. De là, je catch un bus (pardon 3 bus différents !) pour arriver à l’adresse gentiment indiquée par notre Casanova montois. Ce ne fut pas sans mal, car il ne s'agissait pas de Leeds centre. Le bled ne fut pas difficile à trouver, par contre la rue, ce fut une autre paire de manches... Heureusement, j'ai pu entrer dans le café du coin et demander mon chemin à ces braves roast beefs ;-)

Notez que je ne suis arrivé sur place que vers 14h30 et que le froid et la faim (j’avais oublié d’emporter un sandwich) avaient quelque peu entamé ma motivation et je ne me faisais guère d’illusions quant à l’issue de ma quête (pas du Graal, mais presque !).

Je sonne donc à la porte du numéro 23 rue Spion Kop à Thornmer. Pas de réponse, je retente une seconde fois, sans grande conviction, et là… oh joie, la caverne d’Ali Baba s’ouvre à moi ! Une femme d’environ 75 ans m’ouvre la porte, un peu méfiante, cela ne faisait pas l’ombre d’un doute ! Je lui explique les raisons de ma venue (vous pensez bien que j’avais eu tout le matin pour réfléchir à ce que je pourrais dire…) et comme je m’y attendais, elle ne me croit pas bien entendu. Elle va même jusqu’à me menacer d’appeler la police (là, je vous avouerai que je me suis senti stupide tout d’un coup…) et je lui demande si Amanda est sa fille et si elle habite là.

Au lieu de me claquer la porte au nez (ce a quoi je m'attendais), elle me laisse poireauter dehors, ce que je comprends bien entendu (la pauvre, j’ai vraiment du lui faire peur à lui raconter cette histoire abracadabrante) et m'indique, gênée, qu'elle va sonner à sa fille. Je l’entends appeler sa fille (qui répondait bien au nom d’Amanda !) et lui explique ce qu’il se passe, qu’elle est quelque peu effrayée par ma présence (je ne savais pas que j’avais ce pouvoir sur les femmes ;-) et qu’elle voudrait que sa fille vienne tout de suite, histoire de tirer cette histoire au clair le plus vite possible. Elle sort enfin, soulagée semble-t-il d’avoir pu appeler une connaissance. Je n’en menais pas large, je ne vous le cache pas, surtout avec tout ce qu’on voit à la télévision de nos jours ;-) et m’invite à m’asseoir dans le salon (très English style, by the way).

Vingt minutes plus tard, une Ford Focus bleu métallisé s’arrête devant la maison et une femme d’une cinquantaine d’années en descend. Je me dis : « s’il s’agit bel et bien d’Amanda, ce cher cotch a très bon goût ! ». Je vois le visage de mon hôte s’illuminer tout d’un coup, comme si elle venait de voir la Sainte-Vierge et c’est à ce moment-là que je comprends qu’il s’agit donc bien d’Amanda… Bizarrement, je sens mon cœur battre la chamade, sans pouvoir pour autant me l’expliquer. L’excitation ? La peur d’être pris pour un cinglé échappé du mental hospital du coin ? Sans doute un peu des deux.

La dame (je l’appellerai Amanda désormais) entre dans la maison, salue sa mère et rentre comme un bolide dans le salon. Elle m’impressionne, je me sens subitement déstabilisé. Elle ne me laisse pas le temps de m’expliquer, commence à dire que cela ne se fait pas de faire des blagues idiotes à des personnes âgées seules et qu’en outre, je l’ai dérangée alors qu’elle buvait son tea ! Je sens le sol se dérober sous mes pieds, j’ai la tête qui tourne et au moment où je m’apprête à partir, je me souviens avoir emporté une photo d’une scène slam. Je lui présente donc la photo de notre cotch national et là, les yeux d’Amanda s’écarquillent, elle me fixe, fixe cette photo (deuxième vision de la journée, et j’en suis témoin !) et me demande où cette photo a été prise…

Je reprends un peu d’assurance, je sais que I have scored a goal grâce à la photo et que l’histoire lui semble un peu moins irréelle désormais. Je lui explique que j’ai rencontré Alain lors d’une scène slam en février et que depuis lors, nous nous sommes liés d’amitié (je lui passe les détails de Bobigny etc., c’est inutile d’en rajouter) et qu’il m’a souvent parlé de cette fameuse d’Amanda. Elle éclate de rire lorsque je lui raconte tout cela bien entendu.

On a ensuite discuté pendant deux heures, elle m’a expliqué qu’elle était mariée, avait trois enfants et travaillait comme assistante sociale. Nous nous sommes ensuite quittés, il était déjà presque 18h et je devais encore retourner jusque York. Dans le bus sur le chemin du retour, un doux sentiment d’allégresse m’a envahi…